Une équipe solidaire pour "le bien des patients" au centre hospitalier de Fréjus Saint-Raphaël

Un travail d’équipe parce que "c’est important en chirurgie. Il y a un engagement, on se pose des questions tout le temps, on communique beaucoup entre tous les médecins, les radiologues, les anesthésistes… Et ça change tout pour nos patients", ont argumenté les spécialistes qui dynamisent le service de chirurgie viscérale du centre hospitalier intercommunal.
L’unité vient de se renforcer avec le docteur Héloïse Seux, qui a rejoint le docteur Alessandro Gandini, fort d’une formation axée sur la chirurgie cancérologique digestive depuis Marseille et Lyon, le docteur Mourad Tidafi et le docteur Ahmad Ataya qui se consacre au développement de la chirurgie bariatrique au sein d’une organisation multidisciplinaire.
L’objectif est d’offrir à la population locale un accès à la chirurgie digestive et bariatrique près de chez eux, à l’hôpital de Fréjus-Saint-Raphaël, de permettre une prise en charge des tumeurs colorectales, gastriques et hépato-biliopancréatiques, en partenariat avec le CHU de Nice, tout en assurant une permanence de soins sereine et efficace. Avec ce renfort, les interventions en urgence peuvent être réalisées 24h/24 et sept jours sur sept: "L’été, il y a davantage d’urgences sur ce territoire, appendicites, péritonites, occlusions, cholécystites, plaies abdominales par coups de couteau…"
"On est réactifs et ça accélère les choses pour les patients""L’avantage de l’hôpital de Fréjus, c’est sa taille humaine. Nous pouvons discuter des cas en circuit court. On est plus réactifs et ça accélère les choses pour les patients. Je suis ici depuis 2013 et je reste pour cet esprit d’équipe. On peut compter les uns sur les autres dans une volonté de sérieux", a souligné le docteur Mourad Tidafi.
Avis partagé par le docteur Héloïse Seux qui vient de Marseille et La Timone: "J’ai trouvé ici une équipe solidaire pour le bien des patients. Une bonne entente, ce qui n’est pas vrai partout. Ici, les chirurgiens ne sont pas en concurrence. Au contraire, on s’entraide. Le service peut traiter les chirurgies programmées comme les éventrations, les hernies vésicales, la proctologie mais aussi les cancers du côlon, de l’estomac, du rectum. Car il y a d’importants services de gastro-entérologie et d’oncologie médicale à Fréjus mais aussi de réanimation qui permet de développer de la chirurgie plus lourde. C’est un tout très complet et c’est pour cela que j’ai choisi cet hôpital, une structure favorable. La coopération avec les équipes de gastro-entérologie, d’oncologie digestive, de radiologie et d’anesthésie-réanimation assure une collégialité et une sécurité dans la prise en charge des patients".
"Notre volonté d’engagement sur le long terme et notre croyance dans le système public sont des moteurs essentiels à notre démarche, ont-ils ajouté. Et il faut préciser qu’ici, il n’y a pas de dépassements d’honoraires".
Le docteur Héloïse Seux s’est spécialisée dans la chirurgie du cancer: "vaincre le cancer, c’est un fantasme. On veut relever ce défi. J’ai choisi la chirurgie car on peut éradiquer plus concrètement la maladie qu’en donnant des médicaments. On enlève la tumeur, on apporte la solution au problème, c’est ce qui me plaît, c’est plus satisfaisant même lorsque la chirurgie est longue et compliquée. On se sent vraiment utile, on voit le résultat tout de suite. L’image du chirurgien qu’on ne voit qu’au bloc est vraiment fausse. Une relation de confiance très forte s’établit avec le patient".
"On voit les patients et on leur explique tout, même les complications possibles… surtout les complications, a renchéri le docteur Mourad Tidafi. C’est un métier très exigeant, on n’a pas le droit à l’erreur. On vit l’opération la veille, et même l’avant-veille. C’est très stressant. On touche à l’intégrité physique de la personne alors on se doit d’être le plus loyal possible. Les patients apprécient".
Chirurgie bariatrique à l’hôpitalL’hôpital raphaëlo-fréjusien développe également sa chirurgie bariatrique avec le docteur Ahmad Ataya: "L’obésité est un vrai problème qui atteint 17% de la population et qui induit de nombreuses complications respiratoires, cardio-vasculaire, de cancers. Et près de la moitié de la population est en surpoids".
"Je veux dire que la chirurgie est efficace pour traiter durablement l’obésité. Et nous sommes spécialisés à l’hôpital de Fréjus pour faire 80 opérations par an. Il y a de très bons résultats et la qualité de vie et l’espérance de vie du patient sont améliorées après la chirurgie, a confié le docteur Ataya. Les opérations sont prises en charge par la sécurité sociale".
"On aide le patient à travailler sur les autres facteurs, les troubles du comportement alimentaire, le stress, le sommeil… a-t-il poursuivi. On recherche les comorbidités, l’hypertension, le diabète, l’apnée du sommeil, on réalise des examens, un bilan digestif, l’inspection anatomique de l’estomac. Le patient intègre un programme d’éducation thérapeutique dont les objectifs et la durée sont négociés avec lui et qui va comporter des consultations individuelles, des ateliers de groupe animés par des psychologues, éducateur sportif, infirmiers, diététiciens… pour changer durablement la façon de s’alimenter." Les professionnels gardent une surveillance nutritionnelle adaptée à chaque étape.
Var-Matin